Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Du vide, mais pas que…
Publicité
Archives
6 juin 2011

Doussard's dossard

Quoi
Après mon pétage de plombs de la semaine dernière – où, pour mémoire, j'arrêtais définitivement le triathlon… au moins cinq jours ! – nous sommes partis, Mme Jibé et moi, pour Doussard dès jeudi afin de profiter d'un lonnnng week-end de quatre jours, loin de Paris, à la campagne, à la montagne, au grand air. Nous avons ainsi crapahuté gentiment puis, la course se rapprochant, commencé à cogiter. En effet, ces gros nuls de la météo ont annoncé l'apocalypse : orages, grêle, pluie, froid, etc. pour dimanche. Dès samedi soir, alors que je finalisais les réglages aux petits oignons du vélo de Mme Jibé, nous prenions déjà un bon acompte.

Et c'est finalement convaincu par la reco du parcours effectuée samedi et par les conseils avisés de Mme Jibé : "la roue pleine il y a trop de vent, ça sera trop dur", ou "s'il pleut, tu vas te tuer dans les descentes", ou "tu vas mourir dans les bosses" (variante de la précédente, mais dans l'autre sens), que j'ai choisi de faire la course avec les Ksyrium… Bouuuuuuhhhhhh…

Bref, préparation à zéro. Je suis bien décidé à me faire plaisir avant tout, avant quoi que ce soit d'autre.

Le matin
Ça commence avant la course par la rencontre en vrai, enfin, de Dave (dont je ne peux pas vous donner l'adresse du blog ici…).

Natation
Ça se continue par une natation sans le moindre coup (reçu, ni donné of course), dans une eau un poil fraîche, et avec une technique sans… technique (avec une séance en trois semaines, difficile de rêver mieux).

T1 +début de vélo
Transition tactique en prévision de la météo pourrie annoncée, puisque je choisis d'enfiler un coupe-vent sans manche, un vieux souvenir de Zofingen 1998 (ça fait bien vieux combattant, ça, non ?). Je pars bille en tête, décidé à me tester. Après environ 10 km, Laurent Dodet me double, juste avant le premier col. Et là, c'est la malédiction du capteur de puissance : je pourrais sans doute suivre, au moins un temps, mais les watts qui s'affichent me disent que non... Je prends mon mal en patience, laissant partir plusieurs golgoths (sont tous grands et costauds à part Laurent Dodet dans la ligue Rhône-Alpes ?). En théorie, on les laisse partir dans les bosses, mais c'est pour mieux les revoir plus tard, parce qu'eux seront grillés et pas nous, les watteurs. Mouais…

Suite du vélo
Au fur et à mesure de la course, comme toujours, je perds quelques places. Mais je me régale : le parcours est magnifique, on roule relativement vite, les montées se négocient en prise, et on n'a pas trop l'impression d'être plantés. Grâce au parcours offrant plusieurs allers-retours différents, je croise Brice Carpels, du CNP, 4e à Enghien-les-Bains la semaine précédente, et dont c'est le premier half. Il est dans les quinze premiers le bougre (il finira 19e). Je suis dans les 30. Je croise Dave, encouragements mutuels. Je m'accroche au numéro 32 (à distance réglo), Gaël Moita, qui me sert de "poisson pilote" pendant au moins 30 km, il est du coin, le connaît donc comme sa poche, et fera Zurich, où il travaille et qu'il connaît donc comme sa poche, dans quelques semaines. C'est dire si l'on a papoté comme de vieilles concierges ! À un peu moins de 20 km, j'accélère un peu à la faveur d'une bosse et lâche mon compagnon. Merci mec, super rencontre ! Voilà bientôt la dernière descente, moins piégeuse que je ne le pensais, le plat le long du lac, vent dans le nez, et retour au parc. 

T2
Mme Jibé m'y attend : chaîne cassée après 2 km vélo. J'essaie de rester concentré mais suis désolé pour elle ! Quel dommage !

Càp
Je pars comme d'habitude à pied : trop vite ! Mes orthèses sont un peu vieilles et certainement tassées, tout comme mes chaussures, et me voilà avec les pieds qui bougent à l'intérieur. On attaque en plus par 2 km de trail… Bref, ce n'est pas l'extase. Pas du tout. Plusieurs slogans me viennent en tête : "Qui appuie trop à vélo court en sabots", ou "Qui s'enflamme à vélo court avec deux pieds-bots". Et puis… ça monte ! C'est un mini-Cublize, que dis-je un mini-Cublize, c'est un mini-Embrun, que dis-je c'est un UTMB ! Laurent (c'est écrit sur ses fesses) d'Aix me double, c'est un grand costaud, "normalement ces types-là ne me doublent pas", me dis-je avec un soupçon d'orgueil mal placé mâtiné d'incompréhension. Hé bien là, si. Et bien. Il fera le 3e temps pédestre, me collant 5' pour les un peu moins de 19 km pédestres !
Jusqu'à l'entame de la deuxième boucle, après 9 km donc, je suis mal. Je suis mal aux jambes. Je suis mal au dos. Je suis mal partout. Je suis mal. Et puis les jambes reviennent un peu. Je double des concurrents dans leur première boucle, ce qui, malgré tout, redonne un peu d'entrain. Las, les écarts étaient tels, à T2, qu'il est presque impossible, à moins de sortir l'un des tout meilleurs temps pédestres (encore bravo Laurent d'Aix), de reprendre des places. Et voilà la ligne d'arrivée. Mme Jibé est très déçue, pour elle-même, et moi je contiens un peu mon plaisir d'après-course.


Bi lent
Au final je me suis régalé, c'est le plus important : le triathlon n'est "que" du sport, et la notion de plaisir est sans doute, pour moi, son moteur le plus mieux meilleur (!). Cette course est ma-gni-fi-que. J'omets volontairement les quelques paquets croisés, car pour une fois, je n'ai pas subi les drafteurs. C'était propre autour de moi.
Je fais le 13e temps natation (plutôt surpris), mais en général, dans il n'y a pas trop de bagarre, je nage propre. Je fais le 16e temps à pied (bon, pas trop mal) avec le difficile départ que j'ai connu et le peu de séances courues. En revanche, je commets le 39e temps vélo, le plus mauvais des 25 premiers de la course, et de loin ! Alors que j'ai eu l'impression de faire un vélo plutôt dynamique, avec les montées souvent bien au-desssus de la "watt-limite", je me retrouve encore bien loin. Cela me frustre car, à nouveau, comme d'habitude, je ne rentre pas dans les vingt premiers (23e) de la course à cause de cette grosse faiblesse. Et je n'ai toujours pas la solution. Avec un temps vélo à la hauteur de cette natation et de cette course à pied, il y a moyen de prétendre à mieux – dans une optique d'amélioration permanente, of course !

Retour à Paris à 1h30 du matin : aujourd'hui je souffre donc bien plus du manque de sommeil que des jambes, ce qui justifiera, je l'espère, à vos yeux – et je vous en remercie d'avance – la faiblesse de ce billet.

P1020160

Avec un titre d'article comme "Doussard's dossard", il fallait bien au moins une photo où je remets le dit dossard
en place ! Crédit Y. Carpels.


Publicité
Publicité
Commentaires
E
Ceepo trop mal, mais ceepo super satisfaisant non plus !<br /> Je ceepo vraiment quoi penser.
B
Pour un mec qui arrête, ceepo trop mal non ?
D
Content de t'avoir rencontrer JB, belle course!
Publicité