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Du vide, mais pas que…

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9 janvier 2013

Question existentielle Part I : pourquoi la peau des doigts est plissée quand on reste longtemps dans l'eau ?

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2 décembre 2012

Le lévrier pas levé…

Samedi 8 décembre, je devais remettre ça et à nouveau servir de lévrier à gants (et au vu de la météo, à bonnet et à collant) pour mon chéri sur les 10 km de Saint-Germain-en-Laye. Oui, mais voilà, j'ai voulu attendre ce week-end pour m'inscrire. Hier matin, lorsque je suis arrivé sur le site de l'organisation : et là, c'est le drame. 600 inscrits. Plus de place. Dégoûté. C'est trop pas juste !

Ce matin, vélo. Paie tes doigts et tes orteils tout morts !

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 Et sinon, jeudi, je suis allé voir les Dandy Warhols en concert au Trianon. C'était tip-top. Nous avions pris des places assises au balcon. Il nous aura manqué un son vraiment bon pour être à fond dans l'ambiance : sans doute un peu trop haut par rapport aux enceintes et légèrement de côté, je ne me suis pas trouvé envahi par le son, comme lors d'autres concerts.

 

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20 novembre 2012

Le lévrier à gants…

Lorsque Copsté m'a demandé, au mois d'octobre, si je voulais bien lui servir de "lévrier" pour sa tentative de personal best lors des 10 km de Meudon, je n'ai évidemment pas hésité à répondre par l'affirmative.

Lorsque j'ai couru deux fois sur la deuxième quinzaine d'octobre, puis une seule fois sur la première quinzaine de novembre, j'ai émis l'idée que le lévrier pourrait bien se faire déposer avant la fin de la course par l'athlète.

Lorsque nous sommes arrivés dimanche matin, notre humeur était au beau fixe, au contraire du ciel, carrément pluvieux. Le parcours empruntait une partie de celui du R&B du Sanglier d'octobre, avec un petit dénivelé, et le même départ dans le parc de l'Observatoire de Meudon, 800 mètres peu stables, de grandes flaques d'eau. Et la meute à nos trousses…

Lorsque nous nous sommes élancés, nous avons en effet terminé la première ligne droite en tête. Sans toutefois partir trop vite. J'ai gardé mon bonnet et mes gants, frileux que je suis. Après environ 1,5 km de course, la première bosse, Ben apparaît, sous un grand parapluie bleu et jaune. Il est venu nous encourager. Je gère la montée, je sens que Copsté ventile beaucoup, en haut je lève légèrement le pied. Nous sommes 5 et 6es.

Lorsqu'un gars nous passe à peine plus rapide que nous, je me cale derrière lui, il est pile à 16 à l'heure, l'objectif de mon chéri. Je le laisse nous emmener un peu, je contrôle bien les temps de passage,

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et quand il accélère, je le laisse partir (à 52 ans, il terminera 3e de la course…). Je freine de temps à autre les ardeurs de mon athlète, bien motivé, bien en cannes et un peu foufou, bin ouais, c'est long dix kilomètres !

Lorsque nous arrivons dans la forêt, maintenir l'allure se révèle plus compliqué, la route devient chemin. Un peu moins stable.

Lorsque nous arrivons dans le moins stable des chemins, couvert de feuilles qui cachent de traîtres cailloux qui menacent nos chevilles et nos foulées,  vers le km 5, nous avons 10 secondes d'avance sur le temps de passage. A la sortie du chemin, nous en avons deux de retard. Et ce kilomètre m'a fait bien mal. La fréquence de mes foulées a légèrement diminué, sur une si courte distance, c'est un signe qui ne trompe pas…

Lorsque la moitié du 6e kilomètre est passée, je sais que mon athlète va finir sans son "lévrier à gants". Copsté est maintenant beaucoup plus souvent à ma hauteur, voire devant. Le reste du parcours est roulant, la fin descendante. Je lui dit de continuer à la même allure, et que ça va le faire.

Lorsque je lâche, nous sommes un peu avant le 7e kilomètre, Copsté a toujours sa foulée de tracteur, mais elle reste bien propre : un vrai tracteur de compet'. Je le garde en point de mire, contrôle ses temps de passage et l'encourage de la voix. Mon aponévrose gauche me fait mal, et je n'ai pas envie de puiser trop pour conserver ma place.

Lorsque passe le panneau km 8, Copsté est toujours dans les temps. C'est un peu avant le panneau du 9e kilomètre que je perds encore 2, 3 ou 4  places, mais je suis surtout concentré sur lui, je l'encourage de la voix. Les autres ne reviennent pas sur lui, il est en avance sur les temps de passage et dans la descente, je vois qu'il relance. Un virage serré à droite, je le perds de vue, une ligne droite, je l'aperçois de nouveau, une petite chicane en faux plat montant et l'arrivée. Il effectuera le dernier kilomètre en largement moins de 3'30" !!

Lorsqu'il franchit la ligne, je n'a l'ai plus en point de mire depuis quelques dizaines de mètres seulement. J'ai surveillé ma montre tout du long. Je sais qu'il a fait mieux, bien mieux que l'objectif. Je franchis la ligne, lui pose la question : "37'11", 4e !" Merveilleux ! Je suis trop content pour lui !

Lorsque je pense à la course, mon seul regret est de ne pas avoir pu l'accompagner jusqu'au bout. Il est pas trop fort mon pote ?

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Photo ©Ben

Enfin, je dois avouer qu'il est bizarre : après la course, il avait envie de Coca, alors qu'il faisait froiddddd !

Les chiffres :
km 2 : 7'23"
km 3 : 3'42"
km 4 : 3'43"
km 5 : 3'47"
km 6 : 3'57"
km 7 : 3'42"
km 8 : Boom JB
km 9 : Copsté relance
km 10 : Copsté 37'11" (JB 37'50")

 

 

25 octobre 2012

Errare Jibetum est

Bon, bin finalement, mon filleul et moi devions avoir être un peu cramés à l'arrivée, lorsque nous avons tenté de savoir notre place dimanche… Nous avons donc terminé onzièmes, et non dixièmes ou neuvièmes comme je l'avais écrit !

 

 

22 octobre 2012

Des run and bike en rafa'l

Rafal

Une semaine après le run and bike du Sanglier à Meudon se déroulait celui de la Vallée de la Selle, à Conty, dans la Somme, mon département d'origine. J'en ai donc profité pour aller faire un coucou à Maman El-Jibé et Papa El-Jibé le samedi. Réveil à 6h40 dimanche matin (ouais, ça rigole plus là, je fais le métier !!!).
RDV chez mon binôme de 16 balais, mon champignon-de-filleul (un champignon est un champion en devenir, puisqu'il pousse viteeeee), 30 minutes de route jusque Conty, où se déroulait l'épreuve, et là, la dernière Jiboulette en date :
"Euh, papa-du-filleul, tu as bien eu mon SMS hier, disant que je ne prenais pas mon VTT finalement ?
– Quel SMS ?".
Arffff.

Papa-du-filleul se retrouve donc à devoir faire un aller-retour d'une heure à… une heure dix du départ. Je pense qu'il m'a – à raison – maudit !

Bref, filleul et moi nous échauffons pendant ce temps.
Je décide de ne pas trop me couvrir, c'est bien mouillé, mais il fait plutôt doux.
Papa-du-filleul revient, on récupère le vélo, le 24 km part, le 12 km (nous) c'est une dizaine de minutes après.
Je me place sur la ligne. Départ donné, ça part super vite, comme toujours sur ce genre de course. Je me retrouve en neuvième position. Les vététistes partent environ 2 minutes après les coureurs. Peu avant 1,5 km de course, les premiers vélos reviennent sur nous. Les autres coureurs ont été relayés, puis ont eux-même relayé leur binôme, que je suis toujours en train de courir. Vers le kilomètre 2,5, mon filleul me rattrape, c'est bienvenu ! On se relaie gentiment, en gardant le rythme jusqu'aux environs du km 5 où une bonne grosse bosse me permet de prendre une avance conséquente sur lui (ça se monte plus vite à pied qu'en vélo). Le sol est glissant, les racines en sous-bois cachées sous les feuilles, je crains pour mes chevilles mais m'en tirerai sans mal au final.
Quand il revient sur moi, je m'arrange pour le laisser faire les portions de route ou de descente, le VTT étant un peu trop petit, ça me permet d'économiser mes pauvres cuissots. Nous rattrapons une équipe de temps en temps quand une autre nous double et finalement, nous semblons maintenir à peu près notre place.
Jusqu'au km 10, les choses se déroulent suivant ce plan de marche.

Les deux derniers kilomètres sont nettement plus durs, j'ai les cuisses bien chargées et le souffle court. Las, dans le dernier kilomètre une équipe revient sur nous. Je déteste perdre une place dans le final, aussi, comme je me sais limite, je tente un coup de poker : je les laisse gentiment revenir pour me faire la cerise, place une bonne accélération dans un virage pour reprendre quelques mètres. Mais n'est pas Macca vs Raelert à Hawaii 2010 qui veut (en tous cas, moi, je ne le suis pas) : les deux gars se relaient alors que je cours toujours, perds un peu de vitesse, et repassent devant pour finir avec une poignée de secondes d'avance.
Pour le bluff, il me faudra repasser !

Nous terminons en 45'58" à la neuvième ou dixième place, à un peu moins de 16 km/h, pour 12,33 km, couverts de boue et RA-VIS !

Place désormais à un peu de travail de fond (lent) à pied, pour soulager et renforcer les aponévroses et préparer 2013. Avec le changement d'heure dans quelques jours, c'est la période délicate qui s'annonce…

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19 octobre 2012

Allez, au revoirrrrrr !

Il y a des jours comme ça où on est content, de bonne humeur et où on savoure sa journée.
Dimanche dernier, je me suis levé, il faisait moche. Et pas très chaud. Et vraiment pas beau.
Après un p'tit déj copieux et une toilette de chat, j'ai revêtu mes plus beaux atours de sport – les mêmes que d'habitude en fait – les ai recouverts d'une veste de pluie et d'un pantalon de pluie et ai quitté les bords de Seine ou monter, en VTT, en chaussures de running et donc sans pédales automatiques, jusqu'à l'entrée du parc de l'observatoire de Meudon (en gros : j'avais une grosse patate d'un quart d'heure à monter à froid).

Là, les copains meudonnais organisaient le désormais traditionnel Run and Bike du Sanglier. Je suis même le premier arrivé au rendez-vous ! Quelques minutes après, mon cher binôme se pointe. On papote avec les Meudonnais arrivant peu à peu. Un petit échauffement à base de deux tours du parc (environ 1,6 km), en débriefant l'Hawaii de la veille – hé bien oui, Ben, le président de Meudon a organisé le R&B le matin suivant la nuit d'Hawaii ! Tssss, le débutant celui-là alors !
Bref, après un petit briefing, où Ben, le président de Meudon, nous rappelle les consignes de sécurité, ainsi que l'obligation du port du casque – casque que lui-même a oublié… Tssss, quel débutant celui-là alors ! – le départ est donné à 10 heures pétantes.

Un tour de 800 m pour moi, un tour de 800 mètres pour mon binôme, et zou, direction la forêt tous les deux !
Ça part vite, très vite. Benjamin Last Beegees (BLG) prend quelques mètres à la meute dès les premières foulées, suivi par Doc Combine toujours aussi tonique, puis par votre serviteur, maintenant presqu'un vieillard, qui a un peu du mal à démarrer aussi rapidement. Au fur et à mesure du tour, je reviens gentiment sur BLG, et passe le relais à Copsté (bin oui, mon binôme c'est Copsté ! Faut suivreeeee !!!) quelques secondes après que BLG a passé le sien à Ben-sans-casque (BSC). Nous sortons du parc et attrapons nos VTT dans l'attente du retour de nos binômes. Et là, je me rends compte (quand j'vous dis que je me fais vieux, je guette désormais le moindre signe) que BLG ventile comme un asthmatique de retour d'un séjour de quatre semaines dans une usine d'amiante à Mexico aux heures de pointe.

Copsté arrive premier du pack.
Et là, comme je suis content, de bonne humeur, que je savoure ma journée, qu'on est en tête et que je suis un sale type qui aime bien chambrer : "Allezzzzz au revoirrrrr !!!!", lancé-je à la cantonade.

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Photo : Olivier Jousset

Nous voilà sur la route. BLG et BSC nous rejoignent, BLG appuyant ses relais bien fort en même temps que moi, BSC appuyant les siens en même temps que Copsté. Première bosse toujours sur le macadam, ils nous prennent quelques mètres. Mon Copsté, de sa foulée de tracteur de kolkhoze, envoie du bois sévère. Je décide de décaler les relais, pour ne pas être systématiquement en même temps que BLG et pour que Copsté ne soit pas systématiquement en même temps que BSC (Tssss, quel débutant celui-là alors !).
Petit à petit, nous prenons quelques mètres.

Première descente, je lui glisse qu'il nous faut gérer maintenant car s'ils reviennent dans les parties plus techniques (Copsté est un piètre pilote de VTT et moi un piètre descendeur à pied, d'autant que nous sommes tous deux en chaussures de route, que l'autre binôme est en chaussures de trail, et que le parcours est, hum, pourri de flotte !). Il nous faudra en avoir sous la pédale pour porter l'estocade finale. Dans la montée suivante nous accentuons notre avance. Nous quittons la route pour attaquer les chemins, toujours en filant bon train. J'encourage mon Copsté, mais il n'en a pas vraiment besoin, il maîtrise. Je me retourne à chaque fois que je suis sur le vélo pour vérifier l'écart.

Nous sommes vigilants quant au suivi du parcours : l'an dernier, je m'étais trompé et nous avions perdu beaucoup de temps par ma faute, d'autant que la pluie a effacé une bonne partie des flèches au sol et qu'il ne reste que la rubalise accrochée aux arbres.
Premier single track un peu détrempé, j'entends Copsté sur le véla ronchonner, je lui dis de se détendre.
A un moment, mon Copsté prend à gauche alors que c'est tout droit, je continue à courir en lui indiquant que ce n'est pas ça, et très sportivement BLG et BSC (qui, pas du tout débutant sur ce coup-là, connais le parcours comme sa poche, puisque c'est lui qui le trace), tout proches, le lui crient aussi.
Première descente, je vois BLG me passer comme une balle. Je relance pour rester au contact. Copsté ronchonne, en bas, nous relançons l'allure.
Dans un autre single track, je suis devant à pied, Copsté est un peu loin derrière, ça va être à lui de passer sur les racines, les dévers etc, je l'entends encore ronchonner, mais il fait contre mauvaise fortune bon cœur. Ça me fait un long relais et les jambes commencent à piquer.
Dans la grande bosse sur bitume, au cœur de la forêt, Copsté attaque, je prends le relais au milieu de la bosse, le souffle court.

Sur chaque relais, j'entends Copsté souffler, je sais qu'il se fait mal. Je constate aussi à quel point il a progressé à pied : même s'il est dans le dur, sa foulée ne se dégrade plus comme auparavant. C'est bon çaaaa ! Je fais attention où je mets les pieds et comment je les pose pour ménager mes aponévroses, toujours fragiles.

Juste avant l'avant-dernière dernière bosse, celle en haut de laquelle je m'étais trompé l'an dernier, Copsté me dit que je dois monter sur le VTT, il me le passe juste en bas. J'attaque le souffle toujours court et les jambes guère longues non plus, le vois s'éloigner.
Soudain, Odin (ouais, ils ont des surnoms de ouf à Meudon !) surgit à côté de moi ! Je ne l'attendais pas du tout là. Un bref coup d'œil en arrière me rassure, son binôme est loin, ils ne pourront refaire l'écart. Je rejoins Copsté, lui repasse le vélo, attaque la dernière bosse, dans laquelle il poussera le bike, sens mes cuisses vraiment douloureuses, relance en haut, tourne à gauche, pour reprendre la route : "C'est là, c'est maintenant qu'on reprend la route ?" Il confirme.
Nous avons de l'avance, la route est trempée, il pleut des seaux depuis un bon moment mais tout à ma course, je n'avais rien noté. Dernière descente sur la route, on ne relâche pas, Copsté en a encore sous la semelle.

On arrive à l'entrée du parc, il nous reste un dernier tour à effectuer tous les deux, ça fait un sacré dernier relais. Copsté relance, nous finissons à bloc, en 57' tout rond pour presque 16 km !
Seuls Amélie et Olivier sont là pour accueillir les arrivants, merci à eux : la pluie a eu raison des supporters habituels. On se congratule, on se félicite, c'est un bel effort et le temps ne gâche rien. Les duos se succèdent (Odin et la Brème en deuxième place, à 45", BLG et BSC en troisième position, quarante-cinq autres secondes derrière). On encourage les autres arrivants, certains dans un sale état (lol), Copsté et moi allons passer quelques épaisseurs sèches, afin de ne pas attraper froid.
Merci à Meudon pour l'organisation et l'invitation.

Et surtout, merci partner, et rendez-vous l'année prochaine !

27 septembre 2012

ZarmAgent et Zarmareporter

Ce week-end, je vais être reporter, suiveur, masseur, soutien, ravitailleur, conducteur etc. pour Zarma, qui participe aux 100 km de Millau.

J'essaierai de faire vivre la course à distance à tous les copains qui seront ailleurs. J'ai hâte d'y être, on va partager un super moment, c'est sûr !

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24 septembre 2012

2012 année de la loose

Noyade en 2012.
Alors que j'ai bien progressé en natation grâce à un entraînement de "nageur" (enfin, notre coach nous dit qu'on fait les séances des benjamins…), j'ai bu le bouillon cette année dans les deux autres disciplines.
La faute à ces aponévroses qui ne m'ont guère laissé en paix.
La faute à un boulot prenant qui m'a… beaucoup pris,
La faute à une météo bien pourrie aux moments clés,
La faute, surtout, à un mental d'huître – le mien – qui ne m'a pas permis de garder le fighting spirit.

Et voilà comment on perd le fil, peu à peu de l'entraînement, du goût de l'entraînement, du goût de la compétition, voire du goût du triathlon.
Résultats : DNS au 30 km de l'Eco-Trail (blessé), DNS à Troyes (malade), DNS à Dijon (pluie, pas la moëlle de prendre le départ), DNF à Francfort (hypothermie à cause de la pluie). Bref, je n'aurais pas franchi d'autre ligne d'arrivée, cette année, que celle du Wattbike !

Marcher sur l'eau en 2013 ?
Une saison à oublier, il faut maintenant mettre en place d'autres fonctionnements pour 2013, afin que les mêmes causes n'aient pas les mêmes conséquences !

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Bain de pied (et du reste) à Francfort… :-(

26 avril 2012

Message personnel

Cher Boubou,

comme tu me l'as demandé dans les commentaires de mon dernier message, je vais remplacer la photo où je te mets une bonne grosse fessée dans la bosse par autre chose.


J'ai choisi du rétro, du sexy, du vieux, du vintage.f1

Ne me remercie pas.f1-1

15 mars 2012

Paie ta bosse !

Bon, quand même,
Une photo où je suis DEVANT Boubou…
Une photo dans la fameuse bosse…
Une photo où il y a — un peu — de pied…

Capture d’écran 2012-03-15 à 23

 

15 mars 2012

Paie ta veine !

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Dimanche 11 mars, j'ai participé à la seconde édition du Wattbike de Meudon.
L'an dernier, je m'étais régalé sur cette épreuve. Cette année, les GO meudonnais avaient fait aussi bien et j'avais à nouveau l'impression de courir — presque — à domicile (merci les Meudonnais, vous êtes vraiment trop sympas !). Mais, c'est moi qui ai fait moins bien qu'en 2011.

Au réveil, je me sens bof (ouais, le bof est un nouvel état de (mé)forme). Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit et j'ai déjà effectué au moins deux cents fois l'épreuve, c'est dire si je suis fatigué !

Tout avait pourtant bien commencé lors de la série : en natation, je sors à une dizaine de seconde du célébrissime Boubou. Sur le Wattbike, pour lequel je me suis mis dans la tête quelques séances de home-trainer plutôt rassurantes, je suis moyennement bien. Le speaker me fait psychologiquement beaucoup de mal : Boubou s'éloigne petit à petit et Cospté revient sur moi et me dépasse avant la mi-parcours (bon, on reste sur place, mais je me comprends). Les deux compères partent ensemble sur le parcours pédestre. Quand je descends du Wattbike (275 watts de moyenne), je sais que ça va être dur.

Dès les premiers mètres, je manque de peps. Je finis par revenir sur Boubou, dans un "encore-plus-mauvais-jour". L'écart avec Copsté se réduit légèrement, mais le bougre a progressé à pied. Je pense revenir sur lui dans la dernière bosse, mais finalement je cale un peu et ne lui reprends quasiment rien. Il remporte la série, je suis trop content pour lui !

Un petit tour de circuit pédestre en guise de récup', le partage des bons moments, c'est quand même le top !

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Nous accédons à la finale avec les 6e et 7e temps qualificatifs. Je n'ai pas, mais alors pas du tout envie d'y retourner. Je me sens fatigué, vidé. Bref, pas top.

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Me voilà dans la ligne d'eau de Julien Leroy, 2e l'an dernier, ancien membre de St-Jean-de-Monts, qui a donc participé au Grand Prix, et qui, donc, nage plutôt fort. Après 50 mètres dans sa vague, j'adopte une allure plus adéquate. Je reste dans le rythme et n'explose pas avant la fin du 300 mètres. Les sensations dans l'eau sont bonnes, y compris techniquement, et ça, c'est très plaisant.

C'était d'autant plus plaisant que, dès les premiers tours de roue (!), je sens que la partie cycliste va l'être beaucoup moins ! Je n'arrive ni à maintenir une fréquence élevée, ni à emmener un minimum de braquet. A côté de moi, Copsté fait littéralement couiner le Wattbike ! De l'autre côté, Julien Leroy emmène deux crans de plus que moi (soit au moins 30-40 watts !). A mi-parcours, j'ai envie de vomir, je me sens épuisé, je ferme les yeux en remuant la tête de droite à gauche, je reste pendant deux à trois minutes sous les 40 km/h (enfin… l'équivalent sur place !), complètement à la dérive. Dans la tête, j'ai lâché aussi. Je suis déçu car, si mes progrès sur le HT ne se traduisent pas sur le Wattbike, comment pourraient-ils se traduire sur la route ? Les autres concurrents quittent la piscine longtemps, très longtemps avant moi. Après un peu plus de 10 minutes d'agonie, je pars à pied à la 8e place, avec le wattage le plus bas de la finale (260 watts), exactement le même que l'an dernier (Copsté aura, lui, sorti 345 watts !), et un moral dans les chaussettes.

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Dès le premier virage dans le parc, je double un concurrent arrêté, en train d'étirer ses crampes. Un peu plus loin, un jeune (25 ans) que Copsté et moi avons taquiné avant la finale (à 35 ans lui et moi, nous étions les vétérans de cette finale) prend un coup de bambou. Je suis à bloc. Mon pied (je traîne une aponévrosite plantaire depuis trois semaines) me fait mal. J'essaie de ne pas y penser. J'entends les encouragements des Meudonnais, ça fait plaisir ! Je n'arrive pas à accélérer : je suis à la rupture, mais je me sens bridé, pas aérien. Il y a Copsté au loin et je pense que je vais revenir sur lui avant la fin : je rêve. Le bougre a vraiment réellement progressé ! En bas de la bosse du dernier tour, le concurrent qui s'étirait vient se porter à ma hauteur. Je mets une première accélération, pensant m'en débarrasser ainsi. Il se remet à côté. J'en remets une deuxième (tout ça dans la bosse, avec Copsté quelques mètres devant). Il se porte à nouveau à ma hauteur, et passe. Et… je ne peux suivre ! Là, je sais que c'est fini pour moi. J'encourage mon copain pour qu'il ne se laisse pas passer lui aussi. Copsté lance le sprint de très loin, je finis en roue libre les deux cents mètres restants, complètement cuit et dans un état d'esprit totalement négatif.

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Très content pour mon copain qui finit 6e, je termine 8e, avec exactement le même temps que l'an dernier, à la seconde près ! Le seul sentiment de satisfaction me concernant, c'est celui d'avoir fait une bonne séance de décrassage et d'avoir participé à cette superbe course qu'est le triathlon Wattbike de Meudon.
Ma joie est plutôt d'avoir vu mon copain faire une super-course, de savoir que les gens de Meudon ont réussi de nouveau leur pari, et que tous les concurrents se soient régalés. Maintenant, il me faut soigner ce peton.

PS : trois jours après, j'apprends qu'une place pour l'Ironman de Lanzarote s'est libérée (j'étais sur liste d'attente). Malheureusement, je ne pourrai pas saisir cette chance.
Je renonce aussi à courir les 30 km de l'Ecotrail.
Et sans doute le duathlon de Douai (pardon Timtri !).
2012 s'annonce donc aussi compliquée que 2011. C'est comme ça !
Dans le prochain billet, je battrai sans doute mon record sur 10 km à pied, ou celui de gobage d'œuf d'autruche, ou de pompes belges. Ou pas.
On verra bien !


Photos : Sandrine Boutry, Will, Mme Bouboute, Will et Mme Bouboute.

6 mars 2012

Sold out ?

Euh nan, pas pour tout le monde ! Hé hé hé !!! :-)
Pourquoi un tel foin ? Les membres de Dead Can Dance se sont séparés en 1998, et ne pas les avoir vus en concert était source de frustration et de regrets car j'adore leur musique.
C'est un peu comme si on me disait que je pouvais voir Led Zeppelin en concert, les Beatles (ce qui devrait être de plus en plus compliqué de toute manière…), Pulp, assister au tournage du nouveau Kubrick, du dernier Hitchcock ou à l'Ironman Hawaii de 1989 !

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27 février 2012

Comment ça va bien ?

Ça va merci. ;-)
Les Dandy Warhols sortent un nouvel album dans quelques semaines et seront en concert à l'Olympia fin avril. Concert que je ne manquerai pas (puisque j'ai déjà les billets !).

Dead Can Dance est de retour, avec un nouvel album prévu pour cette année, et une tournée (j'espère réussir à assister à une date paske bon, Dead Can Dance, c'est juste my-thi-que !). Dead Can Dance, c'est un duo, Brendan Perry et Lisa Gerrard (c'est elle qui a composé la musique du film Gladiator qui est, selon moi, loin d'être à la hauteur du reste de son répertoire).

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BRMC sont en studio et enregistrent leur nouvel album.

Bref, 2012 sera un bon cru musical (puisque j'ai déjà des places pour Archive à la fin de l'année !).

Sur un plan sportif, n'oubliez pas le Wattbike de Meudon, le 11 mars, soit très très bientôt (mômannnn, j'ai peur). Ça va envoyer sévère et j'espère réussir à me hisser en finale, comme l'an dernier. Ça serait déjà très très bien. Malheureusement, le niveau sera plus relevé et certaines adaptations du parcours — qui m'ont été révélées en avant-première mais dont je ne dirai rien ici — sont clairement en ma défaveur... Je prendrai malgré tout le départ avec beaucoup de plaisir et d'envie. J'avais vraiment adoré la course l'an dernier et j'espère me régaler autant cette année !


20 janvier 2012

Sublime, sublimé !! mais pas que…

[Attention, ceci est un message publicitaire volontairement inclus par moi !
(en même temps, je ne suis jamais mieux servi que par moi-même)

Les clubs s'y prennent parfois à la dernière minute pour trouver une tenue pour la saison. Les tenues personnalisées sont souvent d'une qualité moyenne. Les tenues haut de gamme ne sont pas (suffisamment) personnalisables. SLS3 combine désormais les deux.

Plus de renseignements ici 

N'hésitez pas ! C'est que du beau, du bon, et du pas cher !!!

Fin de ce message publicitaire]


Au niveau des actus, pas grand chose, je n'ai pas raconté le run and bike de Palaiseau,DSC_0741 mais bon, c'était début décembre — sachez juste que c'était un pur moment de plaisir avec mon pote David, et que oui, mes chaussures sont fluo et que la couleur est à peine passée depuis lors. Ensuite, j'ai beaucoup travaillé, j'ai refait la cuisine, et je m'entraîne comme je peux. Ça ne se passe pas trop mal pour le moment.
Je me suis finalement résolu à mettre de la qualité dans mes entraînements à pied et à vélo. Oui oui, je vais de la PMA et un peu de VMA ! Ceux qui me connaissent ne vont pas en revenir ! La sagesse resterait donc une question d'âge ? J'espère ne pas me blesser, je souhaite que ça paie au cours de la saison, ça serait un minimum. C'est assez motivant de changer la routine, ça donne l'impression de repartir vers quelque chose de nouveau, et c'est très bon pour le mental. Quand le mental va…

Je sollicite plus Reno cette année. Reno, c'est Renaud Meilland, le coach de Copsté, celui de Mme Jibé et du club de Corbeil-Essonnes (entre autres). Je ne suis pas assez rigoureux pour réussir à suivre ses plans (on a tenté à une époque, mais vraiment, je suis mauvais de ce point de vue-là et la faute m'incombe à 100 %), mais je l'interroge en période de doute. Il est aujourd'hui un entraîneur averti, très calé en physiologie, il me connaît très bien et est toujours d'un soutien sans faille (en gros, il croit plus en moi que… moi-même !). J'ai longtemps rechigné à le déranger, car il est plutôt occupé, mais désormais, je n'hésite plus (aïe, la prochaine fois, il va m'envoyer sur les roses, c'est sûr !). Je lui fais un peu de pub et c'est normal, c'est le thème du jour. Bref, si toi aussi tu cherches un coach, en attendant la mise en ligne de son site, je peux te conseiller quelqu'un ! ;-)

 

Pour finir, mon Kestrel est en vente, mais comme il le dit, "sans photo, t'es pas prêt de le vendre, mec !"
Je vais faire un effort, promis ! (en même temps, la photo est en bandeau en haut de cette page). Mais "peut mieux faire", j'en conviens.
> Il s'agit donc d'un Kestrel Airfoil en taille 56, de février 2010, équipé tout Sram Red, shifters R2C, pédalier et selle neufs, cintre Zipp Vuka. Il est vendu sans les roues ou avec une paire de Ksyrium SL pas d'origine (pour un peu plus cher). Environ 8000 km. N'hésitez pas à me contacter.


 

30 novembre 2011

Course nat'dure de la Ciotat

Dimanche 21 novembre, nous participions, madame Jibé et moi-même à la première course nature de la Ciotat.
15 km. 7,5 km de montée, autant de descente. Après une semaine de vacances à proximité, dont trois jours à couper des arbres (ce qui en matière de PPG se pose là) et cinq sans entraînement, sur cette course avec 300 inscrits, il va sans dire qu'il s'agissait juste de se faire plaisir.

Mais voilà, un dossard, c'est un dossard...

Départ à 9 heures. Nous mettons le réveil deux heures plus tôt, et quand il sonne, madame Jibé me dit : "J'ai pas dormi de la nuit, j'ai mal à la gorge et à la tête." Bon, bin on n'y va pas, que j'lui réponds. Et me rendors. Et suis réveillé vingt bonnes minutes après par la patronne : "Si si, on y va."
Comment se retrouver speedé alors qu'on a tout prévu pour ne pas être à la bourre ?


Bref, départ retardé à 9h15 (ce qui nous arrange bien), je me place en deux ou troisième ligne. Pan. Comme d'hab, quelques lourds se sont mis en première ligne alors qu'ils n'avancent pas. Et ça part… bah, comme un 15 kil sur la route. Pendant deux kilomètres, le parcours monte légèrement et n'est constitué quasiment que de macadam. Au km 2,5, je suis 4e.
Km 3,5, nous quittons la route pour emprunter un chemin dans la colline, qui ira montant de façon exponentielle jusqu'à mi-course. Pour ma part, je suis déjà dans le dur, et ça, de façon exponentielle à mesure qu'augmente la pente (c'est dire…). Je perds quelques places et m'accroche pendant presque toute la montée, 50 mètre au début, 100 mètres après et sans doute un peu plus encore après (!), derrière les 4, 5 et 6e de la course. La fin est un calvaire, je n'avance plus, les échauffements commencent à se faire sentir sous les pieds, et en me retournant, je m'aperçois que ça revient de derrière !
En basculant, je perds une place, encore.
Je me réjouis (enfin… je me comprends…) d'attaquer la descente, car je pense que je suis un type qui descend plutôt "proprement". Ça c'est la théorie. J'ai encore mes illusions. Car, en pratique, je me fais littéralement DÉ-PO-SER dans cet exercice. Je perds quatre à cinq places en un peu plus de 3 km de descente dans le chemin ! Les types courent comme s'ils avaient des chenilles aux chaussures, comme s'il n'y avait pas de cailloux par terre. Je suis impressionné ! C'est vraiment un exercice à part entière, différent de la route.
À 3,5-4 km de l'arrivée, on rejoint le macadam. En descente toujours, et là, je pense que je suis plus à mon aise. Je reviens sur les gars devant, mais de manière très progressive. Je suis pas loin d'être à bloc mais j'ai l'impression qu'on m'a raccourci les jambes !
Alors que je suis à moins de 30 mètre du type de devant, nous descendons dans le lit d'un petit cours d'eau à sec et le remontons aussitôt. Mes cuisses sont à l'arrêt ! Pour ma part, je veux avancer, mais apparemment, elles ne sont pas d'accord ! Je reperds du terrain et le gars qui était juste derrière moi passe. Je reviens sur lui, et nous avons quelques marches à monter  : bis repetita, me revoilà à l'arrêt. Il prend un peu de champ. Les 800 derniers mètres se font le long de la mer, en ligne droite, et je vois les coureurs de devant sur lesquels je ne peux pas revenir : mes jambes sont brisées. On se retrouve 4 ou 5 dans la même minute. Et me voilà 14e (1h04 et des poussière, 13,9 km/h). Mais qu'est-ce que j'ai eu mal aux jambes sur la fin ! J'étais scotché !
D'ailleurs, ce n'est pas un, ce n'est pas deux, ce n'est pas trois, ce n'est pas quatre, mais c'est bien cinq jours qu'il me faudra compter avant de ne plus avoir de douleurs sur la face externe des mikados (©Jean-Mi) qui me servent de cuisses !

Après l'arrivée, petit moment très sympa avec mes deux ou trois prédécesseurs, l'un venant du vélo, l'autre de la course du route et le troisième étant un vrai spécialiste du trail. Chapeau les gars ! Et merci !

Le seul hic, sur une telle course, finalement, c'est que tu passes tellement de temps à regarder où tu mets les pieds que tu n'en as plus pour profiter des magnifiques paysages de la baie de La Ciotat !

 

La Ciotat

Ça se voit, sur la photo au tiers de la descente, que je suis dans le dur ???

25 septembre 2011

Fast and lactiquious

Hier, comme l'an dernier et l'année précédente, nous avons participé, Copsté et moi, à la Gentleman de Longchamp.
Au menu 5 tours, soit 18 km, pour la bonne cause, le mécénat de chirurgie cardiaque (qui opère les enfants atteints de malformation cardiaque).

L'occasion, pour notre part, de vérifier que nos mitrales, aortiques, valves, artères, poumons, etc. sont en bonne santé, puisque le mot d'ordre était : "à bloc !" Nous n'avons pas trop le temps de réfléchir avant le départ, ni de répondre à la moindre question du speaker : l'équipe précédente n'est pas là. On peut y aller dans 20 secondes. Ah bon ?
Bon… C'est parti !
Nous nous lançons depuis la rampe, Stéphane devant, et sommes ralentis au bout de 200 mètres par une équipe qui roule côte à côte au lieu de rouler l'un derrière l'autre. Mon partner est en voix, il hurle, les gars se poussent mais nous avons ralenti.
Dans le second tour, nous doublons une équipe qui fera deux tours dans nos roues, fair-play les gars. Pas bravo !
Dans la fin de la bosse qu'il fait devant à chaque tour, je sens que Stéphane faiblit, mais c'est lui qui fait les relais les plus appuyés. Pourtant, ni lui ni moi ne pouvons accélérer. D'ailleurs, après la course, nous nous rendons compte que nous aurions pu faire un tour de plus à la même vitesse, mais en aucun cas gagner 0,2 km/h sur les cinq tours effectués. Ça manque de travail lactique messieurs !
Il faut rester vigilant, même à pleine vitesse : une moto, un autre duo, des cyclistes égarés sur le tour, l'environnement est protégé mais quand même. Des copains nous encouragent.
Et voilà le dernier tour déjà : les jambes brûlent, il faut finir encore plus fort, l'arrivée se rapproche, nous donnons tout (voire plus), la ligne, le freinage, la roue arrière qui bloque, l'arrêt, l'envie de vomir (pourtant, mon brunch devant la victoire des All Blacks était divin), la sueur qui pique les yeux (ah oui, il faisait super beau cette année !), et le meilleur, le sourire, la poignée de main et le bisou ;-) du partner ! Good job !

Tous deux un peu diesel à cause d'un entraînement pas vraiment approprié et d'un échauffement qui ne l'a guère plus été, nous finissons 10e en 24'24"12, (44,234 km/h de moyenne) à moins d'une seconde de la neuvième place, avec le cœur dans la bouche, les jambes flageollantes et le sentiment du devoir accompli ! Merci copain !

Gentleman_2011

©Gérard Briand

23 septembre 2011

210 et 212 grammes de sur-mesure !

Fin février, les empreintes étaient prises, fin août les chaussures étaient envoyées, quinze jours après (et en dépit de l'absence d'avis de passage de mes grands amis de la Poste) elles étaient récupérées et fin septembre les cales sont montées. Me voici donc l'heureux possesseur d'une paire de Sierra sur mesure, en ordre de marche… En test dès la semaine prochaine (car ce week-end est un peu occupé...)

Quelques photos pour témoigner de l'étendue du talent de Jean-Stéphane Sierra. Sur ce coup-là, je suis vraiment un petit veinard !

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9 septembre 2011

Sub9… quand même !

Certains le savaient, d'autres le supposaient et les derniers l'apprendront : en dépit de cette course décevante en termes de chrono et de résultat, 2011 sera quand même l'année de mon premier Sub9. En effet, Mme Jibé et moi-même avons monté Sub9, une société d'importation d'articles de triathlon. C'est la rencontre du boss de SLS3, la première marque que nous importons, qui a motivé cette création (c'est aussi l'une des raisons à cette année très occupée !). SLS3 est l'une des marques majeures dans le domaine de la compression aux Etats-Unis et leurs vêtements sont de très bonne facture.

Pour en savoir plus : www.sub9-triathlon.com

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N'hésitez pas à reporter les éventuels bugs (je reporte bien mes courses moi !), merci d'avance pour votre soutien, et… revenez souvent sur le site !

 

 

Les plus perspicaces pourront même découvrir le vrai nom de Mme Jibé !!

4 septembre 2011

Vichy : sacré Challenge que d'avaler cette pastille…

Deux mille onze aura décidément été une année bizarre : alors que j'avais prévu de courir plus que les années précédentes, j'ai finalement moins couru, alors que j'avais prévu d'augmenter un peu mon volume d'entraînement j'en ai finalement moins fait, alors que j'avais prévu de faire mon meilleur temps sur distance Ironman (voire moins de 9 heures), j'aurais finalement fait le pire (hors Hawaii 2008)...

En vacances début août, j'ai pu placer quelques séances vélo plutôt rassurantes et satisfaisantes entre deux entraînements "jardinage-commando" dans la maison de vacances de Mme Jibé. Le wattage était bon. En revanche, j'ai continué sur ma (mauvaise) lancée en course à pied en ne plaçant que deux séances sur les trois semaines précédant le Challenge Vichy du 21 août, et j'ai mis la natation sur la même orbite basse en ne nageant pas les deux premières semaines des vacances... Tous les éléments étaient donc réunis pour que ça casse ou que ça casse. Je n'ai donc pas été déçu.

Acte -3
Nous sommes arrivés sur place le jeudi midi, alors que débutaient les seuls jours estivaux de cet été 2011... Logés au Centre international de séjour situé à deux pas du parc à vélo, nous découvrons une frugale chambre d'étudiant STAPS orientée plein sud, évidemment sans clim' dans laquelle la chaleur est intenable. Bienvenue… Après un coucou à Gaël Mainard, l'organisateur, nous allons reconnaître le début du parcours vélo. Sacrée surprise : le revêtement est très granuleux, ça n'est pas confortable du tout, il y a pas mal de gravillons nous semble-t-il, ça n'est pas plat du tout et, après quelque six heures de voiture, ni les jambes ni les sensations ne sont au rendez-vous. Mais ça n'est pas grave, le jeudi avant une course, je suis toujours mal. Nous échappons de peu à l'orage sur le retour (et à quelques kilomètres supplémentaires suite au choix d'un mauvais embranchement). Après 70 km – 33 aller et donc un poil plus au retour – , nous rentrons et retrouvons ensuite notre copain Bubuche, rencontré lors des stages de Meudon, et qui est venu, la semaine précédente nous aider à "Coupé du boua !" C'est une pipelette interstellaire avec laquelle nous passerons le reste du séjour. Nous faisons connaissance avec Laurent Ferreira, qui prépare des pâtes dans son camion (notre menu à volonté, pour 5 euros, des prochains jours) ainsi que la Pasta et la cérémonie de clôture.

Acte -2
Après une mauvaise nuit, nous décidons d'aller nager, au moins le parcours est-il forcément plat. L'organisation a tout prévu : comme à Hawaii, des bénévoles sont là pour garder les affaires des nageurs, et la baignade est surveillée de 8h30 à 10 heures par des bateaux. The Mitch est là. The Mitch, nous l'avons rencontré à Hawaii, il y a dix mois, alors qu'il accompagnait les athlètes de Triathlon Performance. Aujourd'hui, ce sont sa femme et sa fille qui l'accompagnent. Nous nous mettons à l'eau après avoir enfilé nos combis. Le parcours est balisé. Après moins de cinq cents mètres, grosse surprise : l'eau est très chaude ! Je suis en ébullition dans ma combi, je fais rentrer de l'eau fraîche par le col, mais ça ne change pas grand chose. Elle doit au moins être à 24 °C ! Renseignement pris, les occupants d'un bateau de surveillance nous annoncent 21 °C ! Jamais de la vie les gars ! Je ralentis un poil pour attendre Mitch et Mme Jibé et tenter de refroidir la machine. Au total, nous aurons nagé environ 1500 mètres, je sors de l'eau en surchauffe et deux heures après je transpire encore. S'il faut nager 3800 mètres ainsi, nous nous accordons pour prédire un bon nombre d'hyperthermies à la sortie de l'eau dimanche.
Nous en profitons pour aller retirer nos dossards, faire un rapide tour du village exposants, où la chaleur est intenable (nous ne tenons d'ailleurs guère, c'est pour cela que le tour est rapide !).
Le briefing de l'après-midi est sans surprise. L'arbitre principal confirme la température de l'eau et, avec un sourire entendu, affirme que de toute façon, elle ne sera jamais à 24 °C d'ici dimanche (sous-entendu donc, même si l'eau est au-dessus, elle sera annoncée à moins… tsssss). Le vendredi s'écoule gentiment, ça commence à cogiter un peu, sans plus. Je prépare nos vélos pour dimanche (roues, patins, aerodrink, etc.). Mitch veut aller nager samedi. Moi pas : je ne suis pas certain que la combi puisse sécher correctement pour le lendemain, et me démener pour enfiler une combi humide le matin d'un Ironman ne me tente guère !
Nous partons en voiture reconnaître la boucle de 90 km que je tiens à voir entièrement, persuadé que les 370 mètres de dénivelé annoncés par tour sont largement en-dessous de la réalité. Après 40 km, nous chargeons dans la voiture Bubuche, parti à vélo. Même motorisé le parcours me paraît sans fin : c'est que c'est longuet, pas vraiment plat, ça n'avance pas. Pas bon pour dimanche ça !
Nous allons acheter une petite glacière au supermarché du coin, histoire d'avoir un peu d'eau fraîche dans cet ensemble trop chaud qu'est Vichy. La Pasta du soir est une réussite (à part les files d'attente pour être servi, parce qu'on n'aime pas rester debout), on se régale, l'ambiance est sympa, on ne comprend pas grand-chose de ce que racontent les speakers, Gaël ou Felix Walshoffer, le big boss de Challenge, je reconnais quelques têtes. Ça débat sévère sur le relief du parcours, la tactique à aborder, la chaleur qui nous attend, etc. Nous nous donnons rendez-vous pour une heure de vélo le lendemain, avec les roues de compétition, histoire de s'oxygéner.

Acte -1
Après une nouvelle nuit sans sommeil (la plus importante malheureusement), un petit-déjeuner sans appétit et toujours aucun moyen de faire cuire notre Gatospor, notre petite bande se retrouve pour aller rouler. D'habitude, ce sont les réglages du vélo de Mme Jibé qui font des leurs, mais cette fois, rien à dire, ce sont mes vitesses qui passent mal : la faute à l'entretoise qui va derrière la cassette, qui n'est pas de la même épaisseur que sur ma roue d'entraînement, et la faute à une gaine de dérailleur qu'en dépit des conseils de Timtri (coucou !) l'an dernier avant Hawaii je n'ai toujours pas rallongée ni changée (premier mauvais point pour négligence !). Mitch me règle tout ça, met les doigts dans le cambouis (merci encore mec !), et c'est nettement mieux.
Après un retour au village où nous achetons de quoi nous préparer un petit déj' de sportifs pour le lendemain matin sans Gatospor, je décide finalement d'enlever mon Aerodrink du vélo : la boisson de l'orga, High5, que je teste depuis plusieurs mois, me convient bien. Pour la première fois je ne serai pas en autonomie (hors eau et gels) durant le vélo. Et puis le revêtement est trop mauvais je n'ai pas envie de m'arroser non stop !
Dans l'après-midi, nous allons poser les vélos au parc. Nous aurons accès à nos sacs demain matin, je ne suis donc pas trop inquiet pour leur contenu. Je repère bien mes emplacements, les sens de circulation, etc., la chaleur est encore bien présente mais durant la journée je n'oublie pas de boire. Bref, je ne fais pas le métier mais je suis sérieux. Nous nous allongeons sous les arbres à la sortie du parc, histoire de prendre l'ambiance (et non la température, pour cela, pas besoin !). David est arrivé. David, c'est le quatrième larron à participer. 4e à Vendôme il y a deux ans, 8e cette année sur cette même course, c'est un costaud, mais sur Ironman, c'est toujours plus difficile. Cette année, à Sommières il a coincé. Nous avons convenu qu'il roulerait sur le frein à Vichy, à mon allure, afin qu'il pose propre le vélo et puisse courir derrière.
Dernier repas de pâtes en compagnie de tout le monde : Mme Jibé, Bubuche, Mitch et sa famille, David, son épouse et son père (photo Thierry Sourbier). H12G1572Nous restons relativement tard (pour des triathlètes veille d'Ironman) sous les arbres alors que la fraîcheur ne se décide pas vraiment à tomber.

Acte 0
Après une nuit SANS sommeil, le réveil sonne. Les athlètes des autres chambres ne sont pour une fois pas levés depuis beaucoup plus longtemps que nous, nous avons donc pu finir notre "no"-nuit dans le calme. Petit-déjeuner sans appétit, normal, néanmoins les cakes Punch Power passent très bien (on dirait du pain d'épices), beaucoup mieux que le Spordej qui me donne la nausée ! Direction le parc à vélo. Coucou aux copains. Après gonflage des boyaux, préparation minutieuse des sacs :"L'eau est à 26,5 °C, la combinaison est donc interdite !" Youpi ! Cette bonne nouvelle me met du baume au cœur. Les règles sont énumérées par les arbitres et j'en découvre une nouvelle : "Si vous nagez en speedsuit, vous devez la conserver durant toute la course ou vous changer intégralement." En gros, on ne peut avoir deux épaisseurs sur le torse (donc pas de singlet sous sa speedsuit comme je l'avais prévu si pas de combi). Je demande confirmation à l'arbitre principal : j'ai bien compris. Deuxième mauvais point pour négligence : je pourrais aller chercher ma trifonction Zerod à la chambre mais il est un peu tard déjà. Je finis finalement par glisser mon singlet dans mon shorty et décide de nager torse nu. J'aurais finalement pu recouvrir le tout de ma speedsuit et n'aurais eu ainsi qu'une épaisseur sur le torse… Le départ est retardé de quinze minutes. Je retrouve Bubuche, David, Mitch et Mme Jibé. Ça râle pas mal autour de nous à cause de cette histoire de combi, beaucoup de triathlètes avouent s'entraîner presque intégralement en pull-buoy 8-/ (j'hallucine en entendant ça !!). Nous approchons de la mise à l'eau, où Gaël presse athlètes et bénévoles pour tenir l'horaire déjà décalé. Je me mets à l'eau après un dernier bisou à Mme Jibé. Nous nous reverrons dans quelques heures… J'ai de l'eau dans les lunettes. Les remets. C'est un peu mieux, mais le verre droit est encore moyen. Le parcours est simple, un aller de 1800 mètres, trente mètres à gauche, le retour d'environ 1800 mètres, cinquante mètres à gauche, et deux cents mètres pour sortir de l'eau. Tous les 500 mètres sont matérialisés par des gros cubes de polystyrène blanc. Une ligne d'eau est présente tout le long du parcours. La plupart des athlètes sont massés le long de cette ligne. Plus on est vers la rive et plus c'est clairsemé. Je me place donc là, en première ligne. Le départ est annoncé dans deux minutes. Vont-ils baisser ou monter la corde qui matérialise la ligne de départ ? Je voudrais bien ne pas la prendre dans le nez… Dix secondes. Le décompte…

Acte I
Je pars vite pour m'extraire. Au bout de quelques mètres je regarde à droite, du côté de la rive, personne. À ma gauche immédiate, personne non plus. La file est le long de la ligne d'eau. Je me rabats progressivement. Nager sur un Ironman sans bagarre, c'est juste le pied (enfin… moi j'adore !). Je regarde les nageurs de la file. Quand je les rejoins, juste devant moi, un mouvement de bras que je connais et une trifonction rouge : c'est David ! Ça me fait plaisir de le voir là.  À la bouée des cinq cents mètres, je suis à ses côtés, passe et continue à nager. À mille mètres environ, je ne vois plus, devant moi, qu'un groupe de trois ou quatre nageurs et nageuses. Les tout premiers ont déjà dû prendre le large (entre deux rives ça n'est pas commun !). Je force un peu l'allure et me voilà dans les pieds des quatre de devant qui nagent épars, en zigzaguant. Ils sont gênés par les algues. Moi qui suis "algophobe", je ne panique pas en compétition (allez savoir pourquoi !), en dépit des buissons qui ralentissent le mouvement des bras par moment et dont nous arrachons de pleines poignées. Après le demi-tour, je passe devant. Quelqu'un me chatouille régulièrement le pied. Une des féminines du groupe, du Team TBB, que j'ai doublée sans la serrer pour ne pas la gêner (c'est une pro, je ne veux pas interférer dans sa course) me met un coup sur l'arrête du tibia : ça fait mal ! La douleur met plusieurs minutes à passer.
Je savoure tout le retour : le groupe de tête est suffisamment loin devant pour que je ne le voie pas, et tous ceux qui nagent avec moi restent derrière : ne serait-ce l'absence de kayak, j'ai l'impression d'ouvrir la course alors que le soleil scintille sur l'eau quand je respire à droite, de son côté. Je me ré-ga-le !
À la fin du retour, un nageur me passe et se met devant : je verrais à la sortie de l'eau qu'il s'agit d'un relais. Je me cale dans ses pieds pour passer les deux dernières bouées et faire les deux cents mètres restants. Mais il zigzague un peu : je choisis de suivre ma voie. Il fait quelques mouvements de dolphining à l'approche de la rampe. Voilà une étape qui se termine…

Acte I.5
Je relève mes lunettes et cours vers le parc, distant d'environ 400 mètres de la sortie de l'eau, tout en sortant mon singlet de mon shorty. L'opération se passe très bien. David est juste derrière moi : c'est lui qui me chatouillait le pied dans l'eau ! Je saisis mon sac, cours sous la tente, choisis le bout du banc le plus proche de la sortie et là, bonne surprise pour ma peau de visage pâle : il y a de la crème solaire, et un bénévole pour m'en enduire.
— "Partout, surtout épaules et cou s'il te plaît" !
— "T'inquiète pas, j'ai l'habitude."
Tandis qu'il me blanchit de crème, je mets mes Powerbar coupées en deux (merci Mitch pour le truc) dans ma poche dorsale et enfile mes soquettes de vélo. Du coin de l'œil, je vois David et Juliette Bénédicto sortir de la tente (pffff, chuis trop lent !). Me voici tout blanc, bonhomme de crème, et je file vers mon vélo, enfile lunettes et casque et fonce vers la sortie. Troisième mauvais point pour négligence : mon Garmin, allumé avant le départ, n'est pas remis à zéro !!! J'appuie sur le bouton tout en poussant le vélo, dans la rangée des pros à côté de la sortie, quelqu'un donne les écarts et les noms des gars de devant à Bastie, qui se change. Je saute sur ma monture.

Acte II
Tandis que je galère pour enfiler mes chaussures, Bastie me passe : il va déjà fort ! David est loin devant. Je me mets en position aéro une fois que mes chaussures sont serrées et bois un coup. Après 5 km à peine, la première bosse. Je suis déjà à 270 watts de moyenne. Je pars bien trop vite ! Il faut lever le pied. Je monte la bosse en tournant les jambes, en haut de celle-ci je double David, "Ça va?", signe de tête, puis Juliette Benedicto, alors que Bastie n'est déjà plus en vue. J'enquille, à 240 watts, en me disant que la moyenne va inévitablement descendre (j'ai prévu de rouler à 220 watts). À la sortie de la forêt, vers le km 15, Lavaud et un autre gars me passent. Ils ne vont pas franchement plus vite, mais quand même. Je reste dans mon allure, encore un poil élevée, mais bon. Km 45-50, comme un avion, bien posé, puissant et rapide, DFF me passe.
Mon objectif est de faire moins de cinq heures en vélo sur ce parcours, annoncé roulant. Cette discipline reste, proportionnellement (et si tant est que j'aie des points forts), mon point faible. J'ai focalisé mon entraînement et mon attention sur ce point et, quatrième mauvais point pour négligence : progressivement à mesure que la course avance, je n'ai plus guère que cela en tête. Les sensations sont bonnes, et sans un bouton mal placé, je serais parfaitement bien sur ma monture, en dépit des vibrations incessantes que renvoie le revêtement. Et moi qui ai toujours dit que la course, sur Ironman, commençait réellement au semi-marathon, qu'il faut poser le vélo propre, qu'il faut gérer, que nous autres, amateurs, nous n'avons pas le niveau pour faire la course (au sens où les pros la font car leur allure dépend de celle de leurs concurrents) et qu'il nous faut suivre nos propres allures et sensations sans nous préoccuper de qui nous passe, moi qui ai toujours été prudent, je me mets à faire la course. D'autant qu'on m'a annoncé aux alentours de la seizième place. Je me prends à rêver, à y croire et, vraiment, je fais la course... Je dépasse ensuite la première féminine, Amy Marsh. Vers le km 65, c'est l'Espagnol Eneko Elosegui qui me prend une place. Le parcours est plat, c'est une grande ligne droite, et je le garde longtemps en point de mire, à la faveur d'une légère accélération (bin ouais, pourquoi pas, chuis plus à ça près !)... Un peu après, je passe Raoul Shaw, il a les mains sur les cocottes, des roues à peine aéro, il semble en promenade.
Comme en natation, je savoure cette course que je fais quasiment seul. Pas de drafting. Je me régale.
À la fin du premier tour, mon chrono affiche 2h25. Avec le ralentissement dû à la fatigue, je devrais tout juste rentrer en moins de cinq heures. Mes watts sont encore bien hauts, avec la chaleur, je subodore une légère dérive, je pourrais faire un zeroing de mon compteur, mais cela suppose d'arrêter de pédaler quelques secondes et je ne le fais pas. C'est le cinquième mauvais point pour négligence ! À l'entame du second tour, un bruit bizarre, métallique, me fait ausculter mon vélo de A à Z. Je pense aux roulements de mon boîtier de pédalier, sixième mauvais point pour négligence, que j'aurais dû changer depuis belle lurette ! Il s'avérera finalement que l'un de mes porte-bidons de selle, en alu, s'est dessoudé et que les deux parties vibrent ! Vers le km 100, après la bosse, Thierry Sourbier me prend en photo : ça fait du bien de voir quelqu'un (et de sortir ses plus belles grimaces).294291_250055138360301_158187084213774_825936_4747549_n
Entre le km 130 et le km 150, je suis avec le dossard n°14, un Belge, Dave Vanhove. Sur le plat je suis devant, il me repasse à chaque relance après chaque virage et en bosse. Mais alors que je continue à faire la course, la tête dans le guidon, je vois très bien que lui souffre des douleurs lombaires et qu'il est loin d'être à son maximum. Qu'importe, je reste dans mon truc, soit beaucoup trop vite, et finis par le distancer. Il commence à faire bien chaud sur le vélo. J'attends l'habituel coup de barre du 140 ou 160e km… qui ne vient pas, à mon grand soulagement. Les jambes sont juste un peu plus lourdes vers le 160e, quand Sylvain Denis, le Belge (lui aussi inscrit en pro) et Stéphane Lebon, sur un Shiv en Di2 de toute beauté, me passent. Je les garderai en point de mire jusqu'à l'entrée dans Vichy. Ils posent le vélo avec 30 secondes d'avance sur moi. Je suis content de mon vélo — 4h54' au Garmin, 236 watts de moyenne — mais aussi content d'en terminer. Place à la course à pied : je sais que je ne suis pas prêt pour bien courir, mais les marathons se sont toujours bien passés jusqu'ici, il n'y a pas de raison... Bref, jusqu'ici tout va bien.

Acte II.5
Je laisse mon vélo à un bénévole, récupère mon sac, pénètre dans la tente, demande de la crème à nouveau, essentiellement sur les épaules et le cou, et allume ma montre Garmin. Alors que j'élance hors de la transition, la montre et les lunettes à la main, je trébuche sur un caillou caché sous la moquette du parc à vélo et m'étale de tout mon long (en jurant, of course !)!!!!!

Acte III
Les deux premiers kilomètres sont assez désagréables, j'en attribue la cause à ce vélo mené un poil trop fort et à ma gamelle au sortir du parc. Je sais que ça ne va pas durer. Sylvain Denis est parti nettement plus vite que moi. Alors que ça ne va guère mieux pour moi (même si j'arrive encore à sourire sur la photo !!), je le rattrape au km 4 : il marche. Je me sens limite 315575_250056155026866_158187084213774_825962_7610358_net m'accorde de m'arrêter aux ravitos pour bien prendre le temps de m'alimenter et de m'arroser. Il me faut gérer la place dans les vingt premiers. Soudain, un gars sort du public et court à côté de moi, c'est le célèbre Avec2i qui m'encourage. Ça fait bizarre de le voir en vrai et de ne pas pouvoir m'arrêter ! Vers le km 5, nous montons sur un pont pour franchir l'Allier, cette montée me fait très mal aux jambes. La ligne droite sur les berges est longue, et pour la quitter, il faut monter un escalier afin de rejoindre la route, un peu plus haut. Ces marches me donnent l'impression d'être à pic ! Ça ne va pas vraiment bien. Au km 9,5, alors que je suis sur l'autre pont et retraverse l'Allier avant de regagner le parc pour entamer mon second tour, Marcel, le père de David, m'encourage : "Allez JB, tu as une bonne allure, tu pourrais courir encore 12 heures comme ça !!!" Mais je sais que non. La tête me tourne, je me sens vraiment mal, je n'ai plus de forces. Au passage devant le parc, je dois me rendre à l'évidence : c'est la panne sèche ! Plus d'énergie. Ce n'est pas que je ne veux plus, je ne peux plus. Vraiment plus, je continue encore 100 mètres, mais je vais me trouver mal. C'est là que je me mets à marcher. Pour la première fois sur un Ironman. Je me dis que ça ne va pas durer, je me ravitaille copieusement en coca, bretzels (pour avoir un peu de salé et de solide dans le ventre), alterne un peu de course et beaucoup de marche. Mais ça ne revient pas ! Et dans la tête, mon objectif de moins de neuf heures est loin, je ne serai pas non plus dans les vingt premiers. Il faut juste rallier l'arrivée. Mais que c'est long ! Le temps passe vite, pas les kilomètres ! Sébastien Espitallier me dépasse (m'énerve lui, il est toujours devant moi, à Cublize en 2008, cette année à Doussard, et là encore, il a manifestement géré le vélo et court très proprement, ça fait envie). Au bout de trente minutes à ce régime, à 6 km à l'heure à peine, je suis au km 13 ou 14…
Incroyablement, le public pas si nombreux, car la course ne passe pas dans le centre-ville, est vraiment sympa : les gens nous encouragent (et quand on est dans le dur, ça fait toujours plaisir), on les sent compatissants et gentils, si on ajoute les bénévoles absolument adorables durant les quatre jours et l'organisation (pour mémoire, Gaël a mis le truc sur pied en huit-dix mois) quasiment parfaite, cette course à tout pour devenir une grande, d'autant que l'an prochain, la météo sera sans doute excécrable…).
Vers l'aire d'arrivée, au second tour, je suis encouragé par une charmante demoiselle, "Allez Jean-Baptiste (bon, c'est écrit sur mon dossard) ! Jean-Michel et Sandrine te saluent !" Je les ai rencontrés l'année dernière à Francfort, Jean-Michel s'est qualifié cette année pour Hawaii. Ces encouragements me mettent du baume au cœur. Mais je suis désolé de ne pas pouvoir faire mieux afin d'être à la hauteur de ces encouragements et des pensées des copains…
Je vois déjà des gars, manifestement dans leur premier tour, à l'agonie, couchés dans les fossés, les bras en croix. Je rattrape David, lui aussi en train de marcher, avec un tour de retard, nous confrontons nos détresses, et ne nous tirons pas spécialement vers le haut, puisque nous ne repartons guère, en dépit des encouragements de Marcel et de Carole, l'épouse de David. Nos supporteurs sont beaucoup plus à la hauteur que nous. Nous atteignons finalement le km 21, peu après le passage dans l'enceinte d'arrivée, et nous avons repris la course depuis quelques centaines de mètres. David s'arrête à nouveau, je l'attends, il me dit d'y aller. Vraiment. Et j'en ai tellement marre de marcher que, finalement, je cours. Pendant quelques kilomètres, tranquillement. Mais je suis encore trop court et dois remarcher. Mme Jibé me dépasse, elle est dans son premier tour, je suis vers le km 26 et je ne peux pas l'accompagner. Je la vois s'éloigner de sa foulée trotte-menue et me dis qu'à nos alllures respectives, elle me repassera dans une heure et demie environ. Environ un ou deux kilomètres plus loin, je fais causette avec Loïc Faivre (c'est écrit sur ses fesses), lui aussi en pleine détresse, alors qu'il a déjà terminé en 9h13 sur IM ! Il me dit que malgré tout nous sommes encore dans les vingt-cinq premiers. Nous repartons ensemble, mais il est perclu de crampes, et pour ma part, je dois avoir autant de coca que de globules sanguins dans le sang et ça va mieux. Sur le pont, avant le parc, une voiture klaxonne, David a regagné la clim' du véhicule, c'est fini pour lui. Quelle déception ! J'espérais vraiment l'aider à aller jusqu'au bout. Je cours à 12-12,5, sans plus marcher sauf aux ravitaillements, jusqu'à l'arrivée de ce marathon durant lequel je n'aurais même pas souffert de la chaleur. 4h22... Une heure dix d'heures supp' à pied, pour un 10h20'03" au final. La place de 19e est anecdotique, elle ne reflète pas grand-chose — avec un tel temps on est normalement nettement plus loin — les 450 concurrents au départ pour 280 arrivants (dont un gros paquet de pros ayant abandonné) témoignent juste de la densité un poil légère de la course.

Amandine, la compagne de Gaël, m'accueille à l'arrivée. Je n'ai pas pensé une seule seconde à l'abandon et ça, c'est un très bon point. À vrai dire, hormis cette grosse contrariété de la course à pied, je me suis plutôt fait très plaisir sur cette course.

Je vais au massage où les kinés sont super sympa, débriefe avec la mère de Gaël, vais récupérer mon matos au parc, où je débriefe avec le papa de Gaël, fonce me doucher, et reviens pour attendre les arrivées de Michel, Bubuche (que je n'ai pas vu de la course) et Mme Jibé.

À la cérémonie de clôture, le lendemain, Mme Jibé monte sur le podium : elle a remporté son groupe d'âge (une minute devant la seconde — le super jeux de mots — la classe !!!). Mais surtout, et c'est le plus important, on ne tarit pas d'éloges sur l'organisation mise en place par le sieur Mainard qui a le droit à une standing ovation de la part de tous : athlètes, bénévoles, accompagnants etc. Je n'avais jamais vu ça depuis que je fais du triathlon (1994), c'est dire si cette course a du potentiel et de l'avenir ! Alors, vous connaissez votre objectif pour l'an prochain, le bulletin d'inscription est !

Pour moi, désormais, comme j'ai peu couru durant ce Challenge, j'ai bien récupéré et la question qui se pose c'est : "Est-ce que je vais à Barcelone le 2 octobre ?" ;-)

29 juillet 2011

Too much ?

C'était un peu mélo, gnan-gnan, ridicule, précieux, too much trop, hier, le coup des larmes à l'arrivée de la course, non ?

 

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