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Du vide, mais pas que…
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20 novembre 2012

Le lévrier à gants…

Lorsque Copsté m'a demandé, au mois d'octobre, si je voulais bien lui servir de "lévrier" pour sa tentative de personal best lors des 10 km de Meudon, je n'ai évidemment pas hésité à répondre par l'affirmative.

Lorsque j'ai couru deux fois sur la deuxième quinzaine d'octobre, puis une seule fois sur la première quinzaine de novembre, j'ai émis l'idée que le lévrier pourrait bien se faire déposer avant la fin de la course par l'athlète.

Lorsque nous sommes arrivés dimanche matin, notre humeur était au beau fixe, au contraire du ciel, carrément pluvieux. Le parcours empruntait une partie de celui du R&B du Sanglier d'octobre, avec un petit dénivelé, et le même départ dans le parc de l'Observatoire de Meudon, 800 mètres peu stables, de grandes flaques d'eau. Et la meute à nos trousses…

Lorsque nous nous sommes élancés, nous avons en effet terminé la première ligne droite en tête. Sans toutefois partir trop vite. J'ai gardé mon bonnet et mes gants, frileux que je suis. Après environ 1,5 km de course, la première bosse, Ben apparaît, sous un grand parapluie bleu et jaune. Il est venu nous encourager. Je gère la montée, je sens que Copsté ventile beaucoup, en haut je lève légèrement le pied. Nous sommes 5 et 6es.

Lorsqu'un gars nous passe à peine plus rapide que nous, je me cale derrière lui, il est pile à 16 à l'heure, l'objectif de mon chéri. Je le laisse nous emmener un peu, je contrôle bien les temps de passage,

IMG_0173

 

et quand il accélère, je le laisse partir (à 52 ans, il terminera 3e de la course…). Je freine de temps à autre les ardeurs de mon athlète, bien motivé, bien en cannes et un peu foufou, bin ouais, c'est long dix kilomètres !

Lorsque nous arrivons dans la forêt, maintenir l'allure se révèle plus compliqué, la route devient chemin. Un peu moins stable.

Lorsque nous arrivons dans le moins stable des chemins, couvert de feuilles qui cachent de traîtres cailloux qui menacent nos chevilles et nos foulées,  vers le km 5, nous avons 10 secondes d'avance sur le temps de passage. A la sortie du chemin, nous en avons deux de retard. Et ce kilomètre m'a fait bien mal. La fréquence de mes foulées a légèrement diminué, sur une si courte distance, c'est un signe qui ne trompe pas…

Lorsque la moitié du 6e kilomètre est passée, je sais que mon athlète va finir sans son "lévrier à gants". Copsté est maintenant beaucoup plus souvent à ma hauteur, voire devant. Le reste du parcours est roulant, la fin descendante. Je lui dit de continuer à la même allure, et que ça va le faire.

Lorsque je lâche, nous sommes un peu avant le 7e kilomètre, Copsté a toujours sa foulée de tracteur, mais elle reste bien propre : un vrai tracteur de compet'. Je le garde en point de mire, contrôle ses temps de passage et l'encourage de la voix. Mon aponévrose gauche me fait mal, et je n'ai pas envie de puiser trop pour conserver ma place.

Lorsque passe le panneau km 8, Copsté est toujours dans les temps. C'est un peu avant le panneau du 9e kilomètre que je perds encore 2, 3 ou 4  places, mais je suis surtout concentré sur lui, je l'encourage de la voix. Les autres ne reviennent pas sur lui, il est en avance sur les temps de passage et dans la descente, je vois qu'il relance. Un virage serré à droite, je le perds de vue, une ligne droite, je l'aperçois de nouveau, une petite chicane en faux plat montant et l'arrivée. Il effectuera le dernier kilomètre en largement moins de 3'30" !!

Lorsqu'il franchit la ligne, je n'a l'ai plus en point de mire depuis quelques dizaines de mètres seulement. J'ai surveillé ma montre tout du long. Je sais qu'il a fait mieux, bien mieux que l'objectif. Je franchis la ligne, lui pose la question : "37'11", 4e !" Merveilleux ! Je suis trop content pour lui !

Lorsque je pense à la course, mon seul regret est de ne pas avoir pu l'accompagner jusqu'au bout. Il est pas trop fort mon pote ?

IMG_0178

Photo ©Ben

Enfin, je dois avouer qu'il est bizarre : après la course, il avait envie de Coca, alors qu'il faisait froiddddd !

Les chiffres :
km 2 : 7'23"
km 3 : 3'42"
km 4 : 3'43"
km 5 : 3'47"
km 6 : 3'57"
km 7 : 3'42"
km 8 : Boom JB
km 9 : Copsté relance
km 10 : Copsté 37'11" (JB 37'50")

 

 

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Commentaires
E
Nannn, rien compris.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, si tu veux que je fasse le lièvre pour toi aussi (je comprends bien que c'est ce qui se cache derrière ton commentaire), pas de souci. Avec un peu de bol, je tiendrais sur 3 km et tu pourras finir ton 10 km à la même allure ! :o)
B
Très sympa de partager une course comme ça. (Je ne parle de pas de la partager sur ton blog, encore que c'est sympa aussi, mais de la partager à 2, enfin je pense que tu m'as compris ;o)
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