Dans le plâtre…
Hé non, je ne me suis pas cassé la jambe… ni le bras… ni rien d'autre ! Hier, j'ai affronté un accident sur l'A1 à hauteur du Stade de France et des bouchons dans Sarcelles et Villetaneuse à cause de la création d'une nouvelle ligne de tramway. Toute cette épopée afin d'effectuer 40 km de voiture en 1h40 (comment je suis trop un gladiateur moderne… je m'impressionne moi-même ! On est proche de "l'aventure" à la télévision, quand les "héros" de l'émission vont devoir confectionner un dessert ou chanter une chanson… quelles aventures quand même… bref, je me disperse). Après cet amoncellement (!) de péripéties (re-!), j'ai finalement atteint Luzarches, dans le Val-d'Oise, afin d'y rencontrer, un grand monsieur : Jean-Stéphane Sierra.
Non, je ne me suis pas mis au roller en ligne.
Oui, comble du luxe, je vais avoir des chaussures de vélo sur mesure ! Il va me falloir patienter quelques mois car, comme tout bon artisan (je devrais même dire artiste), Jean-Stéphane est très demandé. Mais c'est la rançon du succès. Comme tout artiste, il fait un travail extraordinaire (il nous a montré quelques-unes de ses réalisations, c'est ma-gni-fi-que), ergonomique, bien pensé, confortable et efficace. Comme nombre d'artisans, je ne suis pas certain qu'il gagne vraiment bien sa vie, mais je présume que sa passion compte bien plus. Par ailleurs, la maîtrise des différentes techniques nécessaires à l'élaboration d'une chaussure sur mesure qu'il démontre est impressionnante.
J'ai donc choisi les différentes options que je souhaitais pour mes chaussures, dont je ne dirai rien ici, comme ça je me réserve le sujet d'un prochain billet, et me suis retrouvé les pieds dans le plâtre (photo volée sur le site de J-S Sierra… je suis toujours à l'âge de pierre : celui du téléphone portable et celui du cerveau, qui ne pense qu'une fois éloigné de 20 km de Paris qu'il eût fallu prendre un appareil photo…).
Cette empreinte en plâtre, une fois séchée, lui servira à faire un gabarit en résine, qui deviendra lui-même un moule pour la semelle carbone de la chaussure. Sur cette semelle viendront se fixer les éléments qui en feront une chaussure des plus confortable. Comptez une quinzaine d'heures de travail par paire...
Je ne me suis donc rien cassé, en dépit du titre de ce billet. En revanche, le 3 avril, il est bien possible que quelque chose m'arrive ! Même si j'espère que tout ira bien, rester sur sa monture alors qu'on roule sur les pavés n'est pas donné à tout le monde, et encore moins aux gens pas très à l'aise sur le vélo comme moi…
D'ici là, il me faudra toutefois avoir survécu à une course de déboîtage d'artère (©Raphi), j'ai du sang qui me sort par les oreilles rien que d'y penser !