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Du vide, mais pas que…
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24 octobre 2010

Acte VII : Hé bien, courez maintenant !


Je ne sais pas trop ce que je peux espérer d’un marathon à Hawaii. Celui de 2008 (je n’arrête pas d’en parler de 2008, mais c’est que j’ai été traumatisé moi, vous ne vous rendez pas compte !) avait été un véritable calvaire. Je pars à bonne vitesse. L’aller-retour sur Alii Drive (où je passerai au pied de mon hôtel) est constamment vallonné, il est difficile de trouver son rythme. Les sensations ne sont pas très bonnes, pourtant j’ai confiance en ma course à pied. Je suis à un peu plus de 13 km/h et relativement surpris car même les plus « gros bébés » courent à bonne vitesse. Mais, encore une fois, c’est Hawaii !

Je croise Nathalie qui prend des photos.

60391_409_024fRetour au centre-ville, c’est noir de monde, ça fait chaud au cœur, mais en même temps, j’ai maintenant un peu envie de me concentrer sur mon effort car je ne suis pas au mieux. Avec ce terrain irrégulier, difficile de trouver son allure. À chaque ravito, il faut faire preuve de vigilance car des types sont déjà dans le dur et gênent un peu. Je bois de l’eau et du coca, puis m’asperge avec des éponges, des glaçons et de l’eau pour refroidir la machine. Mon maillot comporte trois poches le long de la colonne vertébrale, j’y ai glissé des éponges. Quand je m’asperge, elles absorbent l’eau et me renvoient une fraîcheur bienvenue.


Je croise Macca, qui se dirige vers la victoire. Il lui reste un peu moins de 2 km. À quelques dizaines de mètres derrière, Andreas a l’air complètement démâté. Il finira deuxième…

La montée de Palani Road se fait en compagnie de deux types, deux grands gaillards aux cuisses et mollets trois fois comme les miens, que je peine à suivre alors que je m’imaginais les déposer. Nous sommes ensemble depuis au moins deux ou trois kilomètres. On croise des pros, que je m’évertue à reconnaître… au lieu de me concentrer ! Les ravitos se succèdent. Je suis dans la course, double beaucoup, mais continue de chercher les pros hommes, puis femmes, puis les amateurs du regard. Pas sérieux ça ! Mais bon, je suis en vacances aussi !


Depuis le début du marathon, j’ai été double cinq ou six fois, guère plus je pense. Je contrôle régulièrement mon allure avec le GPS pour m’accrocher à un bon temps. Je voudrais bien tenir jusqu’à la fin, ça me ferait un marathon en moins de 3h20, ce qui est assez bien ici. Energylab est le juge de paix du marathon à Hawaii. On quitte la Queen K, pour prendre ce petit aller-retour descendant (et donc, montant au retour), où il fait souvent très chaud. Au bout de l’aller-retour, encore un tour à la cabine pour la quatrième fois depuis le début de la course (je ne suis pas déshydraté en tous les cas !). Là, c’est couleur coca-cola… heureusement sans les bulles ! Ça me fait un peu peur sur le moment mais je suis rapidement repris par la course. Le retour, après Energylab, est une vraie partie de plaisir –enfin… je me comprends. Il reste un peu plus de dix kilomètres, ma foulée est bonne, les sensations aussi : j’accélère… enfin, j’ai cette impression. En vérité je ne perds pas trop de vitesse. Je suis euphorique et continue à calculer mon temps probable : 3h20’, 3h18’, 3h16’… Dans la descente de Palani Road, je suis à bloc. Il reste deux kilomètres, je ferai moins de 3h15, c’est sûr. J’effectue la dernière ligne droite plutôt content, tape dans les mains, remets mon dossard en place sur le devant et lève les yeux.

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