Acte I : Mangerrrrrr

Réveil à 4h et des patates. Pour un départ à 7 heures, ça ira… Comme de bien entendu, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’attaque le petit-déjeuner : âmes sensible s’abstenir… pas de Gatospor (c’est un gâteau spécial qui se digère facilement) car la boîte de poudre pour le préparer est trop lourde dans l’avion, mais du pain de mie, du beurre de cacahuètes et de la confiture, le tout arrosé d’un peu de thé. C’est peut-être ça la recette secrète : le beurre de cacahuète ! Ce n’est pas l’appétit des grands jours, mais ça passe gentiment. Les bidons sont prêts : un pour le vélo, concentré, que je diluerai au fur et à mesure de la course dans mon aerodrink (le bidon remplissable qui va sur le guidon), un autre pour l’aerodrink à la bonne concentration, un troisième pour l’attente avant le départ et un dernier pour la route… entre l’hôtel et le parc à vélo.

On saute dans la voiture, Nathalie me dépose au plus près. Je finis le trajet à pied. Au lieu de contourner le King Kamehameha’s Hotel, je vais vers le parc, mais non, on ne peut pas rentrer. Je tournicote et finis par trouver le marquage (à Hawaii on est marqué sur les deux bras, histoire de se préparer un magnifique bronzage à base de chiffres qui pourra durer tout l’hiver). Mon Marignan est double-marqué, les bénévoles s’appliquent, remplissent les blancs au marqueur. À la fin, en blaguant – c’est dire si je suis me la joue détendu – je leur dis que, de toute façon, je courrai en manches longues…