La malédiction du bracelet…

7 octobre 2010

Après une très mauvaise nuit, entrecoupée de trois réveils, dont un définitif à 4h30 du matin, ce matin, je n'avais pas très envie d'aller nager. J'ai pas mal papoté avec Michel, puis avec Stéphane Corabœuf, un "Francfortien". Mais il m'a bien fallu, finalement, aller me mettre à l'eau. Le vent soufflait dans un sens différent des autres jours : les vagues étaient donc plus difficiles à prendre à l'aller, mais largement plus sympathiques au retour, car elles permettaient de surfer plus aisément. Et le catamaran de Coffees of Hawaii offrait, en plus du petit café, un cookie. Finalement, ce fut une bonne séance, et je commence à bien me sentir dans l'eau. À J-3, il serait temps !

C'est après la natation que j'ai été frappé par la malédiction du bracelet. En effet, je suis passé au King Kamehameha's Hotel où se déroule la "grande cérémonie" de l'inscription. En 2008, ça avait été un moment de grande émotion. Cette année, comme un vieux briscard, c'est passé comme une lettre à la poste. Et voici, entre autres, ce que j'ai récupéré :

Ce bracelet est mon sésame pour les prochains jours : il me donnera accès à la Pasta Party, au bike check, à l'entrée au parc le matin de la course, à la participation à celle-ci, me permettra de récupérer mon vélo après la course et d'assister, dimanche, à la cérémonie de clôture.
Mais ce bracelet est aussi une malédiction : alors que j'étais détendu depuis mon arrivée ici (tellement détendu que j'en ai oublié la parade des nations), la pression, le stress et l'angoisse se sont gentiment emparés de moi. Après ma mauvaise nuit, je me suis mal senti à peu près toute la journée. Impossible de dormir. Impossible de m'activer non plus durant toute l'après-midi. Une vraie malédiction ce bracelet !
Jusqu'au footing de ce soir, que je n'avais pas envie de faire. Heureusement, les chiffres (puls et vitesse dudit footing) se sont avérés rassurants. Durant cette course à pied, j'ai croisé cette salope de Berasategui, et deux autres nanas, probablement des groupes d'âge plutôt costaudes, au vu de leur allure, et toutes couraient avec un pacer (un pacer, c'est en général, quand vous êtes une dame, votre petit copain/mari qui vous sert de meneur d'allure sur votre séance à pied). Et je me suis dit que moi aussi, j'aimerais bien avoir une pacer… À bon entendeur.

[Pour lire ce paragraphe, il faut mettre une musique romantique, style Feux de l'Amour ou pub Royal Canin des années 1980] Durant ce footing, j'ai aussi croisé Patrick Vernay. Pour ceux qui ne connaissent pas, Vernay, c'est le meilleur Français sur Ironman, il compte neuf victoires à son actif, et surtout, Vernay, c'est juste la grande classe à pied. J'ai reconnu son allure de loin : facile, aérien, avec un pied de folie. Quand il est arrivé à quelques mètres de moi, j'ai souri (musique), incliné légèrement la tête, et il a répondu à mon salut en inclinant lui aussi la tête...
Bin quoi, vous ne pensiez tout de même pas que j'allais lui sauter au cou en hurlant : "Patriiiiiiiiiiiick !" ou "C'est toi le meilleur, podium samedi je crois en toi ma poule !"

Après le retrait du précieux sésame, le bracelet, accompagné des dossards, plaques de cadre et autres sacs pour la transition, nous sommes allés prendre un p'tit déj' et baver devant le matos exposé au village. Enfin… baver est un bien grand mot car peu de choses a retenu notre attention.
On a sélectionné pour vous :
Le projet Illicito de chez Quintana Roo est un cadre dont le hauban arrière gauche est manquant. Marrant.

On a aussi retenu l'arrière des tubes du Speed Concept de chez Trek, ici le modèle personnalisé de Julie Dibens, prétendante à la victoire chez ces dames.

J'ai aussi essayé le Speed Concept (on notera que quelque soit le vélo, je suis posé comme un Q)…

Mais la grande grande grande (et belle) découverte c'est ça : ça s'appelle Ecco, c'est hyper confortable, très léger, dynamique, ça a été promu ici par les pieds de Torbjorn Sindballe, et ça vient de remplacer Newton Running dans mon petit cœur d'artichaut versatile, c'est dire… Bon OK, j'avoue, je suis un athlète facile.

La malédiction du bracelet, on la rencontre aussi au village exposants : sur le stand Powerbalance où, comme partout ailleurs aux quatre coins du monde sportif, de pauvres innocents se font arnaquer (à 35 euros le bout de plastok en Europe, il n'y a pas d'autre mot). La nouveauté, c'est qu'ici, Powerbalance a un concurrent sérieux (!) : il s'agit de colliers en plastique renfermant des ions et qui agissent peu ou prou de la même façon que le Powerbalance.
Il semblerait cependant que la malédiction du bracelet soit moins forte que celle du collier. En effet, il n'y a qu'avec un collier qu'on peut se pendre quand on s'aperçoit qu'on s'est fait arnaquer !

Posté par el-jibe à 07:44 - Commentaires […] - Permalien [#]

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